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Cinéaste et metteur en scène, Robert F. Swaim appartient à la longue tradition de ces créateurs d’outre-Atlantique qui ont choisi, à l’instar de Francis Scott Fitzgerald, de Richard Wright ou d’Arthur Miller, de prendre racine en France afin de mieux conjuguer dans leur oeuvre le double héritage culturel de l’Amérique et de l’Europe. Il ne fait guère de doute que la curiosité est le moteur de cet ethnologue de formation, né a Chicago en 1943. Au terme d’un premier séjour initiatique en France, Swaim s’installe à Paris où il étudie la langue peul et reçoit les enseignements de Georges Balandier à l’École des Langues-Orientales tout en suivant les cours de Claude Levi-Strauss au Collège de France. Mais la France est aussi la patrie historique du cinéma, et cet admirateur de la Nouvelle Vague ne tarde pas à attraper le virus du 7è Art, passant des jours entiers à parfaire son éducation à la Cinémathèque Française. Une passion dévorante qui le conduit à intégrer l’École Nationale de la Cinématographie et de la Photographie de la rue de Vaugirard – la future École Louis Lumière – dont il sort diplômé en 1970. La décennie qui s’ouvre va lui donner l’occasion de parfaire ses talents d’auteur et de réalisateur par le biais de l’univers documentaire, tout en faisant vivre, grâce à la publicité, la famille qu’il a fondée en France. Mais alors que le cinéma de fiction lui reste fermé, Swaim prend la décision de fonder avec d’autres jeunes cinéastes une société de production indépendante dont le catalogue s’enrichit rapidement d’une cinquantaine de courts métrages. Trois d’entre eux, écrits et réalisés par Swaim, attirent l’attention de la profession comme de la critique et remportent plusieurs prix internationaux. Ce premier succès va ouvrir la voie à l’écriture et la réalisation de La Nuit de Saint-Germain-des-Prés, son premier long métrage dans lequel on découvre pour la première fois au cinéma, aux côtés de Michel Galabru et de Mort Shuman, un jeune comédien de talent nommé Daniel Auteuil. Mais le mérite du film ne s’arrête pas là, puisqu’il permet également au public de redécouvrir un auteur oublié, Léo Malet, dont le héros, Nestor Burma, fera par la suite une belle carrière à l’écran. En dépit du succès critique rencontré lors de sa présentation à Cannes dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, La Nuit de Saint-Germain-des-Prés ne fait guère recette en salle et Bob Swaim va mettre plus de quatre ans à réunir les fonds nécessaires à la réalisation de son long métrage suivant, La Balance. Cette fois, le film s’impose comme l’un des plus grands succès commerciaux du cinéma français, révolutionnant au passage le visage du “polar”.

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