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The Bostonians

Quinzaine 1984 | Long métrage

J’avais précédemment adapté LES EUROPEENS, roman de Henry James qui m’avait séduit par sa grâce et sa légèreté, à la fois dans sa construction et dans son ton. LES BOSTONIENNES arrivant un quart de siècle plus tard, possède des qualités tout à fait opposées. Dès l’année 1870, le comportement américain a pris une rigidité victorienne, et les idées et les émotions engendrées dans cette ambiance étaient souvent passionnément intenses. C’était l’époque des grands mouvements idéalistes-comme le féminisme des Bostoniennes-mais accompagnés d’une sorte de fascination pour des aberrations intellectuelles où médiums, spirites et toutes sortes de conférences excentriques florissaient. Ces idées bizarres et confuses produisirent des émotions bizarres et confuses (ou vice-versa). Mais ce qui est vrai pour les Bostoniennes l’est aussi pour le héros, pourtant ennemi déclaré de toutes ces bizarreries. Je dois reconnaître que je me suis quelque peu identifié à celui-ci: comme lui, j’ai des racines du Sud des Etats-Unis. Comme lui, j’ai plutôt été attiré par l’étrange et l’exotique que par mon prpre patrimoine. Je sais que l’on peut dire cela non seulement de mes films indiens, mais également des mes films américains, où, comme Basil Ransom, j’ai eu tendance à voir le beau dans le bizarre. James IVORY

Cinéaste(s)

James Ivory

Américain très britannique, James Ivory commence sa carrière de réalisateur en tournant en Inde, dont il fait d’ailleurs la toile de fond de son premier film, Shakespeare Wallah qu’il tourne en 1965. Enchaînant alors les productions indépendantes tout au long des années 70, il commence d’explorer sa réflexion sur le choc des civilisations. Quartet, que le réalisateur présente au Festival de Cannes en 1981, vaut à son interprète principale, Isabelle Adjani un prix d’interprétation en même temps qu’il assure au cinéaste une certaine notoriété. En 1983, Chaleur et poussiere est une nouvelle variation sur le thème de la confrontation entre l’orient et l’occident, mais c’est avec Chambre avec vue que le cinéaste touche enfin un plus large public, en poursuivant sa réflexion par cette étude de caractères sur les mésalliances dues aux conventions sociales. En 1992 et 1993, Retour à Howards End et Les Vestiges du jour, qui réunissent à deux reprises le couple formé par Anthony Hopkins et Emma Thompson permettent au réalisateur plébiscité par la critique du monde entier d’élargir encore son audience. Jugé plus académique pour Jefferson à Paris et Surviving Picasso, James Ivory revient alors aux évocations du passé qui ont fait son succès avec La Fille d’un soldat ne pleure jamais et La Coupe d’or. Eloigné des écrans depuis 2000, le réalisateur signe enfin son retour avec une comédie réunissant un casting plutôt éclectique autour de Naomi Watts et Kate Hudson, Le Divorce qu’il présente au Festival de Deauville de 2003.

Fiche artistique & technique

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