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Das Ruckendekollete

Quinzaine 1975 | Long métrage | 1h30

Notre monde a besoin de poésie. C’est un langage universel pour tous : riches et pauvres, gens de toutes couleurs, de toutes religions, de toutes appartenances politiques.
Ils comprendront les idées que j’ai développées depuis mon premier long métrage, c’est à dire plus de neuf ans. J’ai exagéré mon processus mental – peut-être parce qu’on m’a interdit de retourner dans mon pays. Étant né en 1936, j’ai décidé de faire des films sur cette époque.
Le danger du national-socialisme hitlérien subsiste. L’égoïsme, l’indifférence, la cruauté prévalent aujourd’hui comme à cette époque.
Le château dans le film est un creuset où les différentes nationalités représentent le monde extérieur. La destinée de ces gens, c’est la destinée du monde entier. J’ai senti que j’avais quelque chose à dire, je crois que je l’ai dit d’une façon divertissante et intéressante.
C’est pour moi un privilège et une grande joie que ce film soit mon premier film réalisé dans le « Monde libre ».
Jan NEMEC

Cinéaste(s)

Jan Nemec

Entre 1955 et 1960, Jan Nemec suit les cours de L’Ecole des hautes études cinématographiques de Prague. Pour clore ses études, il adapte le conte d’Arnost Lustig : “Une bouchée de pain” pour lequel il obtient le prix du Festival d’Oberhausen et la Rose d’argent à Amsterdam. Il devient jusqu’en 1962 l’assistant de réalisateurs tels que Martin Fric, Vaclav Krska et Antonin Kachlik. Avant de se lancer dans l’aventure du long métrage, Jan Nemec réalise un moyen métrage en 1963, “La Mémoire de nos jours”, un film de montage. Avec son premier long métrage, “Les Diamants de la nuit” (1964), il acquiert une notoriété internationale. Dans cette mis en scène de deux jeunes garçons qui s’évadent d’un train de déportés lors de la Seconde Guerre Mondiale, Jan Nemec joue sur les tableaux du passé et du présent pour condamner les différentes formes d’oppression existantes. Dans son second film, “La Fête et les invités” (1966), Jan Nemec critique la société totalitaire, ce qui vaut au film d’être bloqué pendant deux ans par les autorités en place. Avec “Les Martyrs de l’amour” (1966), il réalise trois contes : Manipulant, Le Rêve de Nastenka et L’Orphelin Rudolf. Là encore, par le jeu de la symbolique, Jan Nemec critique la docilité de la société. En 1968, avec l’invasion soviétique, il doit cesser un temps ses activités. Avant de s’exiler en Allemagne, il réalise un documentaire, “Oratorio pour Prague” puis gagne Munich où il met en scène “Le Décolleté dans le dos” en 1975 : huis clos sur la décadence d’une société bourgeoise en Suisse dans les années trente.

Fiche artistique & technique

Avec
Adrian Hoven
Barbara Nielsen
Hans Von Borsody
Kai Fischer

Scénario
Jens Jürgens, John Kaly, Jan Nemec, Gertrude Braun

Image
Igor Luther

Production : FILIAG FILM PRODUCTIONS (Suisse) / FIP (Allemagne)

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