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Como era gostoso o meu francês

Quinzaine 1971 | Long métrage | 1h40'

« Qu’il était bon mon petit français » : c’est un règlement de comptes avec Jean Jacques Rousseau.
« Qu’il était bon mon petit français » : c’est un film où l’on ne meurre pas de faim.
« Qu’il était bon mon petit français » : c’est un film où la poudre parle.
« Qu’il était bon mon petit français » :c’est une histoire vraie.
« Qu’il était bon mon petit français » : c’est le prélude à l' »ethnocide ».
« Qu’il était bon mon petit français » : c’est une fable sur l’industrialisation du Brésil.
Richard Dembo.

Cinéaste(s)

Nelson Pereira Dos Santos

Nelson Pereira dos Santos est né à São Paulo le 26 octobre 1928. Formé en droit, il travaille comme journaliste pour gagner sa vie, tournant des actualités. En 1950, il réalise son premier court métrage, Juventude, un documentaire tourné en 16 mm. Avec Rio, 40°, il donne naissance au mouvement qui va renouveler le cinéma brésilien, rompant avec les films académiques et commerciaux qui avaient cours jusqu’alors. Avec ce film influencé par le néo-réalisme italien, Pereira dos Santos bouleverse les principes habituels de production, employant des acteurs non professionnels et filmant en décors naturels. Dans Rio, zone morte qui témoigne de la même influence, il décrit de façon surprenante l’exploitation des danseurs de samba des favelas. Ses films suivants sont des oeuvres de transition : Mandacura vermelho, dans lequel il joue, et Bouche d’or, d’après une pièce de Nelson Rodrigues, le dramaturge brésilien « maudit ». Cependant, en 1963, il déclare l’indépendance du cinéma brésilien avec Sécheresse, adapté d’une nouvelle de Graciliano Ramos. Il inaugure ainsi sa phase de maturité et de réalisme critique, avec une cruauté farouche, presque documentaire, sur l’homme du « sertao » persécuté par l’aridité et la misère. Les images, obtenues en lumière naturelle, la caméra tenue à l’épaule et le traitement journalistique de la structure dramatique posent les prémisses du Cinema Novo, mouvement formé par des jeunes gens cousins de ceux de la Nouvelle Vague. Primé à Cannes, le film rencontre un triomphe mondial. Après la prise du pouvoir par les militaires, les cinéastes brésiliens doivent utiliser l’allégorie pour s’exprimer : Pereira dos Santos entame son cycle allégorique avec la chronique urbaine El Justicero, comédie légère et ironique sur la classe moyenne ; il enchaîne avec Soif d’amour, film ouvert et désordonné où il analyse le manque de perspectives d’un mouvement politique ; L’aliéniste, métaphore sur les formes de domination sociale, d’après le conte de Machado de Assis ; Qu’il était bon mon petit français, film « historique » pour lequel il retourne au style documentaire et oppose la fiction à la réalité. La fiction scientifique Pas de violence entre nous met fin au cycle allégorique du cinéaste. Essayant de percer à jour l’homme brésilien, il poursuit ses recherches vers les thèmes religieux et politiques développés dans les centres urbains de domination culturelle. Appartiennent à ce cycle L’amulette d’Ogum, La boutique aux miracles et Bahia de tous les saints, les deux derniers adaptés de Jorge Amado, sur les conflits entre l’intelligentsia progressiste et la mystique du peuple. Entre-temps, il réalise Mémoires de prison, d’après l’oeuvre cérébrale et autobiographique de Graciliano Ramos adapté du même auteur que Sécheresse . Le film raconte comment une mutinerie des membres de l’Alliance Nationale Libératrice, en 1935, provoqua une vague de répression contre les supposés sympathisants communistes. Il a aussi enseigné le cinéma à l’Université de Brasilia et a dirigé la Coopérative Brésilienne de Cinéma.

Fiche artistique & technique

Avec
Ana Maria Magalhais
Arduino Colassanti
Eduardo Imbassahy

Scénario
Nelson Pereira dos Santos

Image
Dib Lufti

Prod : Condor Films SA
Luis Carlos Barreto
138,rua 19 de Fevereiro
Botafogo
Rio de Janeiro

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